
On assiste depuis le début de l’année 2020 à un fait tout droit tiré d’un roman de science-fiction, une véritable apocalypse et un mot qui se répand sur toute les lèvres « le Coronavirus ». Ce mal qui frappe le tous les pays a su se hisser à la première place en tant qu’ennemi de l’humanité créant la psychose au sein de la population mondiale. Invisible et difficilement identifiable lors de sa période d’incubation, ce fléau n’en est pas moins destructeur.
Qu’est-ce que le Covid-19 ? Quelles en sont les manifestations et l’impact sur lesactivités humaines ? Comment s’en protéger ?
Les coronavirus ont été découverts dans les années 1960. Le terme « Covid-19 » est le surnom prêté au coronavirus emprunt du latin virus à couronne. Il doit son nom à l’apparence des virions sous microscope électronique avec une frange de projections bulbeuses qui ressemblent à des couronnes solaires. Ce sont des virus à ARN (Acide Ribonucléique) qui se retrouvent principalement chez les animaux tels que les chauves-souris ou les oiseaux qui en sont les principaux hôtes et vecteurs. Cependant, ils peuvent, suite à une mutation passer à l’être humain et ainsi, la transmission interhumaine se fait par contacts étroits via des gouttelettes respiratoires générées par les éternuements et la toux. Le temps d’incubation qui est la durée entre l’exposition au virus et la manifestation des premiers symptômes est, dans la majeure partie des cas évaluée à une durée allant de 3 à 5 jours mais elle peut aller à 12 ou 14 jours selon l’individu.
Le Covid-19 a été identifié en Chine en décembre 2019. Ce coronavirus a beaucoup de similitudes avec celui du SARS, autre forme du virus responsable d’infectionspulmonaires, mais il présente également de grandes différences au niveau de lacontagion. Il est contagieux dès le début des symptômes voire parfois en l’absence de symptômes. Le Covid-19 est donc un virus à ARN qui présente un taux de mutation très élevé, ils peuvent survivre pendant 3 heures sur des surfaces inertes sèches et jusqu’à 6 jours dans des endroits humides. Le virus entraîne des maladies respiratoires comme le rhume avec des symptômes tels que : le mal de tête, la toux, la fièvre, le malaise et l’irritation de la gorge. Il peut également provoquer des maladies respiratoires tels que la pneumonie ou la bronchite.
Les chiffres actuels portent le nombre de personnes infectées à 424 048 et le nombre de décès à 18 947. Le pays le plus touché restant l’Italie avec plus de 6 000 décès dû à cette pandémie.
La Chine, foyer de naissance de la maladie étant aujourd’hui estimée hors de danger. Alors que les pays développés tels que la France, l’Italie, l’Espagne et même les États-Unis ont du mal à faire face à ce fléau, la question qui se poser est celle de l’impact de l’avancée du virus sur le continent africain dont les pays beaucoup moins développés ne savent à quel saint se vouer.
Le Directeur Général de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), Monsieur Tedros Adhanom Ghebreyesus déclarait « le meilleur conseil pour l’Afrique est de se préparer au pire ». En effet, plusieurs facteurs sont réunis sur le continent pour entraîner une véritable hécatombe si aucune mesure réelle et radicale n’est prise dès le départ. Les pays africains manquent de tout, que ce soit les infrastructures sanitaires en nombre suffisant, le matériel médical nécessaire à la prise en charge des malades, les centres de recherche adéquats pour réaliser les expériences sur le virus. De surcroît, les mesures de confinement prises ne sont pas véritablementrespectées avec une population en majorité pauvre qui doit pratiquer des activitésinformelles pour subvenir à ses besoins. Il y a également la banalisation de la pandémie par d’autres africains.
Pour prévenir l’infection il faut : se laver régulièrement les mains, éviter de se toucher les yeux, le nez ou la bouche quand les mains ne sont pas lavées, porter un masque et éviter les contacts avec les personnes malades. Jusqu’à ce jour, aucun vaccin n’a encore été trouvé bien que des pistes se soient dégagées grâce à l’administration de la formule contenant de la chloroquine, un antipaludique, à travers les travaux du professeur Didier Raoult, il y’a également aux États-Unis le vaccin Mrna-1273 développé par des scientifiques des Instituts Nationaux de Santé américains et l’entreprise de biotechnologie ‘Moderna’ mais ce vaccin ne serait disponible que dans 12 à 18 mois.
Le ‘Remdesivir’ est un antiviral qui a fait ses preuves sur certains patients chinois et pourrait selon Bruce Aylward, un responsable de l’OMS être d’une véritable efficacité. Les recherches portant sur les molécules capables de neutraliser le virus se poursuivent, cependant aucun remède au fléau n’a pu être effectivement et rigoureusement développé.
Ohi Guy Ulrich
Adjoint chargé à la formation à la JE